Gale dormait encore, il devait être cinq ou six heures du matin. Il était allongé sur son matelas, rêvant à un monde meilleur lorsqu'un bruit le tira de son sommeil. Un bruit, une explosion... Ce bruit, Gale le connaissait. Il l'avait entendu une fois, une fois de trop. Un bruit affreux, une explosion subite et innatendue suivie de nombreux cris de terreur. Cela c'était passé il y a maintenant 9 ans. Mais cette explosion, ce sinistre jour restera à jamais gravé dans le coeur du brun. Gale aurait voulu ne plus jamais entendre ce bruit, pour son bien, mais surtout pour le bien des autres. Alors il sauta de son lit. Enfila ses habits et en trois minutes il fut en bas. Sa mère et ses frères et soeurs étaient regroupés dans la cuisine et regardaient par la fenêtre, terrifiés.

"-Allez dans la chambre de maman et rendormez vous."

Certains étaient trop petits pour se souvenir, mais le plus vieux après Gale avait très bien compris la signification de cette explosion. Il obéi à son frère et prit sa mère par les épaules, entrainant toute la petite famille dans la chambre maternelle. Gale ne prit même pas son manteau. Il sortit en courant, se dirigeant vers la mine. Toutes les fenêtres étaient éclairées et on voyait les silhouettes des parents rassurant leurs enfants. Gale retint ses larmes et arriva à la mine. Certains mineurs étaient déjà remontés. Les familles se pressaient autour de la barrière de sécurité, comme neuf ans avant... Deux fois en neuf ans, un coup de grisou... Gale se revit enfant, à neuf ans, il attendait que son père remonte. Petit à petit les gens se faisaient plus rares, puis plus personne. Trois familles restaient. La sienne, celle de sa meilleure amie, et une autre. Les trois mineurs avaient sacrifiés leurs vies pour aider les autres à monter. Alors Gale vit pleins d'enfants les yeux pleins de larmes, attendant leurs pères. Le brun vit un homme qui venait de sortir de la mine, blessé. Franchissant la barrière de sécurité, Gale se porta à son secours pour l'aider. Les sauveteurs s'activaient déjà, mais il y avait de plus en plus de blessés et ils durent appeler en renfort des sauveteurs d'autres districts. Bientôt, il n'y eut plus de place dans l'infirmerie minuscule du District 12, alors Gale rentra chez lui, épaulant un homme qui avait la jambe arrachée et sautillait en poussant des cris de souffrance. Pauvre homme, comment pourrait-il nourrir sa famille sans sa jambe. Le garçon l'allongea doucement sur la table de la cuisine. L'homme émettait des bruits sourds et sa plaie faisait peine à voir. Deux minutes plus tard, les médecins et aide soignants arrivèrent. Gale vit une jolie jeune fille s'activer autour des blessés, mais l'homme à la jambe arrachée avait plus besoin de soins que certains. Alors Gale lui dit :

"-Excusez moi Mademoiselle, un homme est allongé sur la table de ma cuisine, il a la jambe arrachée, il va perdre tout son sang."

Le blessé qu'elle soignait avait tout entendu. Il lui fit signe d'aller secourir l'homme à la jambe et lui dit qu'il pourrait s'en sortir tout seul. La jeune fille se leva et suivie Gale dans la ruelle. Quant il ouvrit la porte de la cuisine, l'homme gisait, à demi conscient, appelant à l'aide et marmonnant des choses incompréhensibles. La jeune fille eu un regard d'horreur. De la plaie suintait un liquide jaunâtre et pas beau à voir. Il fallait sans doute nettoyer tout ceci avant qu'il ne fasse emputer plus haut que ce qu'il ne restait. Gale prit un sceau et ouvrit l'évier. L'eau limpide coula dans le sceau. Lorsque Gale se dit que cela devrait suffire il porta le sceau à côté de la jeune fille et couru au dehors chercher d'autres blessés. Il trouva un jeune garçon de 11 ans qui pleurait, son père dans les bras. L'homme agonisait. Il était brûlé au visage. Gale calma l'enfant et dans un effort surhumain il souleva l'homme qui devait bien peser 80 kilos. Le transportant non sans mal jusque chez lui, Gale l'assit sur une chaise et le laissa un instant seul avec son fils. Ses yeux ne s'en sortiraient sûrement pas, lui avait peut être une chance, mais les séquelles resteraient à vie et son visage serait déformé. Ne sachant où se mettre, Gale prit une chaise et s'assit à côté de l'homme à la jambe en lui prenant la main. Celui-ci le compressa au point de l'écraser. Gale lui caressait la paume en lui disant que tout allait aller mieux, qu'il allait retrouver sa famille. Pendant ce temps, la jeune fille s'opérait à le soigner du mieux possible.

"-Vous avez besoin d'aide ?"

Demanda Gale qui se sentait inutile à rassurer les hommes avec ses paroles pleines d'espoir. Les mineurs du 12 étaient des hommes forts, mais la pauvreté de ces temps-ci les avait fragilisés et leurs on lisait dans leurs yeux, la flamme de l'espoir qui s'éteignait peu à peu. Mais Gale refusait de les voir mourir. Non jamais, jamais il ne s'y résoudrait.

C’était un matin typique dans le district deux pour Ivy. Elle s’était levée vers cinq heures du matin pour aller faire son jogging quotidien, avant ce qui est censé être son entraînement avec son père, un homme fort qui ne veut que l’excellence chez sa fille, rien de moins. Jamais la brune n’avait vu son père montrer le moindre signe d’émotion autre que la colère. S’il avait gentil avec elle, elle ne s’en souvenait plus. Enfin, Ivy n’allait pas critiquer ce petit détail, de toute façon, elle n’en veut pas de l’amour paternel ou maternel. Alors que l’adolescente revenait chez elle pour prendre une grignotine avant de partir avec le paternel vers le centre d’entraînement du district. Habituellement, ce serai déroulé de cette façon, mais alors que la petite brune ouvrit la porte de sa maison, sa mère la pressa de prendre ses affaires, car il y avait eu une explosion dans une mine du douze. La jeune fille ne se sentait pas touchée par cette « tragédie », car après tous, ce n’était que de pauvres mineurs du douze, rien de bien important. Ce n’est pas comme si elle avait eue le choix non plus. Elle ne prit qu’une pomme avant de courir à la rescousse des habitants!

À peine quelques minutes après être arrivée sur les lieux du drame, il n’en fallu pas beaucoup pour Ivy à comprendre que tout le monde réunis près des mines étaient probablement des membres de la famille d’un des mineurs qui espéraient sûrement voir remonter à la surface leur père, mari ou frère. La fille du deux aurait presque eu pitié d’eux, mais à quoi bon? Un jour ou l’autre, ils vont mourir peu importe les traitements. C’est sans grand enthousiasme que la brune se dirigea vers les blessés pour les aider. C’était son travail. Alors qu’elle vaguait rapidement entre les quelques blessés, un jeune homme l’interpella. Il avait un homme sans jambe chez lui qui avait besoin de soins. Ivy se contenta de regarder son patient actuel qui fût très consentent à la laisser partir. Elle suivit le grand brun jusqu’à sa maison. Elle se retint tous commentaires sarcastiques ou méchants devant ladite maison du garçon. S’il appelait ce bâtiment une maison, il n’était jamais venu dans le district deux. Ivy entra dans la pièce et découvrit avec horreur le mineur avec une jambe en moins. Elle se précipita vers le blessé et trempa un linge propre dans la chaudière que le garçon du douze venait de lui apporter. Elle doutait fortement de la pureté de l’eau, mais ne posa pas question et commença à nettoyer la plaie, à la désinfecter et à appliquer des bandages pour arrêter le sang de couler. Le brun revint avec un blessé et un enfant. Il devait être quand même fort pour avoir porté l’homme jusqu’à chez lui. Ivy regarda avec un regard de dégout le garçon prendre la paume du blessé et l’encourager. Il n’était pas sérieux tout de même? Ou bien, il n’avait aucune idée de la gravité de la blessure qui ne cessait de saigner. La petite brune appliqua une pression plus forte sur la jambe sans se soucier si ce mouvement arrachait un petit cri de douleur de sa « victime». Le douze lui demanda si elle avait besoin d’aide. Elle lui lança un regard un peu mauvais.

-Ho, pour ce détail tu as l’embarras du choix! Tu peux soit resté là à réconforter monsieur sans jambe ici présent, ou encore tu peux appliquer des compresses propres d’eau froide et propre pour t’assurer de refroidir les brûlures de monsieur là-bas présent. Il te reste encore l’option de venir presser la compresse à ma place et la changer régulièrement. Sinon tu peux changer l’eau du sceau et apporter d’autres compresses froides que j’ai laissées dans mon sac près des mines. Et tu n’es pas obligé de me tutoyer, je me sens vieille.

On pouvait déceler une pointe de sarcasme dans la voix d’Ivy qui ne faisait rien pour cacher son agacement face à la situation. Elle changea les compresses du mineur sans jambe tel qu’elle aimait le surnommer. Elle ne se montra pas plus délicate et entreprit d’ajouter un peu de pression ignorant encore une fois la plainte de douleur de son patient. Il devrait pourtant savoir que c’est soit souffrir un peu ou mourir vider de son sang! Le coté positif de la situation dans laquelle Ivy se trouvait était le fait que le garçon qui avait ramené les blessés semblait déterminé à les sauver. C’était une question qui trottait dans la tête de la soigneuse en herbe, mais elle trouvait le moment bien mal placé pour demander la question.

La jeune fille ouvrit la bouche pour répondre à la question de Gale :

-Ho, pour ce détail tu as l’embarras du choix! Tu
peux soit resté là à réconforter monsieur sans jambe ici présent, ou
encore tu peux appliquer des compresses propres d’eau froide et propre
pour t’assurer de refroidir les brûlures de monsieur là-bas présent. Il
te reste encore l’option de venir presser la compresse à ma place et la
changer régulièrement. Sinon tu peux changer l’eau du sceau et apporter
d’autres compresses froides que j’ai laissées dans mon sac près des
mines. Et tu n’es pas obligé de me tutoyer, je me sens vieille.

Celui-ci se sentit mal à l'aise, opprimé, limite agressé par cette fille. Mais il n'avait pas le temps de discuter, sa priorité était de sauver les deux personnes présentes. Le garçon n'avait pas "l'embarras du choix" comme elle disait, il devait tout faire et vite. Murmurant quelques dernières paroles rassurantes au blessé sans jambe, le garçon lâcha sa main. L'homme gémit en le rappelant près de lui. Le plus important maintenant, c'était les compresses fraiches et propres. Gale prit l sceau d'une main. Sa maison commençait vraiment à sentir la puanteur de la plaie infectée. Pauvres hommes, Gale espérait de tout cœur qu'ils allaient s'en sortir. Il claqua la porte de la maison derrière lui et couru dans le pré qui s'étendait derrière chez lui. Arrivé assez loin de la demeure, il vida l'eau sale. Le brun repensa à la jeune fille, elle était arrogante et ne semblait pas tenir à la vie du mineur. Comment les gens pouvaient-ils être aussi cruels ? Voir les gens mourir sous leurs yeux ne leur causaient pas plus de peine que si un chat mourrait. Gale fit un détour vers la mine. Tout les hommes avaient été sortit et les soigneurs s'occupaient des blessés. Gale vit un petit sac d'où s'échappait des bandages. Ne prenant pas le soin de connaître le nom de son acquéreur, il s'en saisit et se dirigea vers le puit. L'eau qu'il avait chez lui ne semblait pas satisfaire la médecin. Tirant le plus vite possible sur la corde, le jeune homme se retrouva bientôt avec dans une main un seau lourd et rempli d'eau, et dans l'autre, un sac pleins de bandages et de compresses. Il rentra en hâte chez lui, son lourd fardeau sur le dos. Lorsqu'il arriva, il déposa le sac et le sceau près de la soigneuse, prit deux compresses qu'il trempa dans l'eau fraiche et se dirigea à grands pas vers le brûlé. Pauvre homme, son visage ne s'en remettrait pas. Son fils le regardait, terrifié. Gale lui chuchota de l'encourager par des mots gentils et doux, qui lui rappèlerait des bons souvenirs passés avec sa famille. Le petit sourit dans son malheur et se mit à dire des choses incompréhensibles. Gale appliquait la compresse d'eau froide. Les petits bruits que faisaient l'homme étaient mêlés d'angoisse et de soulagement au contact du froid. La brun vit son frère apparaître dans l'embrasure de la porte. Il lui fit signe d'approcher. Son frère avait 11 ans, il pourrait s'occuper de l'homme et n'avait pas peur des brulures, qui pouvaient choquer les trop jeunes. Il se mit à la place de Gale et lui épongea le front. L'adolescent, quant à lui, revint près du sans jambe. La jeune fille pressait les compresses qui s'imbibaient de sang. Elle ne mettait pas de cœur à l'ouvrage, elle devait voir ça tout les jours, mais des sans jambe, surement pas.

"-Tu te demandes pourquoi je veux les sauver ? Et bah je vais te le dire."

Gale marqua une petite pause et prit une profonde inspiration.

"-Il y a neuf ans de cela, la même chose est arrivée. Nous n'avions ni médecin, ni sauveteurs et certains mineurs sont restés bloqués dans la mine et son morts. Mon père est mort. J'étais le plus vieux de ma famille, j'avais neuf ans, et c'est moi qui les ai nourris pendant tout ce temps. Alors je ne veux pas que cela arrive à cet enfant, ou à n'importe lequel d'entre nous. La vie est très importante ici. Je ne veux pas que les autres souffrent comme moi j'ai souffert."

Il pointa le jeune garçon en pleurs devant son père. Cet enfant, il ne fallait pas qu'il perde son père, il était trop jeune (mais plus vieux que Gale lorsque son père était mort). Il regarda le soigneuse avec une pointe de dédain dans les yeux. Prenant une compresse, il l'appliqua sur la plaie. L'homme le regardait avec de grands yeux implorants. Gale lui sourit et, de sa main libre, lui caressa la joue. Puis il reprit sa main, cette main pleine d'espoir, cette main de lien entre les habitants, cette main qui les lies, qui les rends tous frères. Cette main que seul le District 12 possède... Les autres ne pensent qu'à eux, les autres ne les intéresses pas, à part peut être leurs familles, mais un voisin, un ami... Gale regarda la plaie. La peau arrachée tombait en lambeau et le sang recouvrait la table. L'hémorragie s'était stoppée, mais il ne fallait pas enlever les bandes qui lui recouvrait son moignon de genoux. Il faudrait recoudre tout ceci... Mais avait elle le matériel nécessaire ? Peut être... Gale songea à se présenter. Brisant le silence de mort, il annonça :

"-Moi c'est Gale."

Pas besoin de préciser son nom de famille, elle ne le retiendrai pas, d'ailleurs, Gale doutait que le lendemain, son prénom soit toujours dans sa mémoire. En général on oublie vite, les gens pauvres, les mineurs et tout ce qui va avec.

Ivy sursauta un petit peu lorsque le garçon se levas et prit le sceau avant de partir vers un endroit quelconque. Elle regarda une dernière fois l’homme au visage brûlé et son fils. Il le serrait dans ses bras, tout deux se donnaient de l’amour, une chose que la brune ne comprend pas et ne comprendra probablement jamais. Peut-être bien que les pauvres valaient quelque chose. Ils se soutenaient dans les moments difficiles, c’était déjà ça. L’adolescente se concentra encore un peu sur la blessure qui semblait s’arrêtée tranquillement, mais sûrement de couler. Elle se demandait ce qui allait arriver si jamais elle ne pourrait pas sauver le mineur. Dans sa vie, pas grand-chose probablement. Un patient qui meurt, c’est normal, mais pour le brun… L’impacte allait peut-être se révéler plus grand. Lorsque le garçon du douze avec tout ce qu’elle avait demandé, Ivy comprit qu’il était réellement déterminer à les sauver. Si ça n’aurait tenue qu’à elle, bien ça ne ce serait jamais fait aussi vite et en même temps. Elle regarda un instant le brun dire quelque chose au fils du mineur brûlé et appliquer les compresses froides sur le visage. La brune ignorait s’il le savait, mais les yeux étaient probablement foutus et peu importe ce qu’elle pourrait faire allait y changer quelque chose. Elle vit un petit garçon près de la porte. Il n’était pas très vieux, peut-être dix ou onze ans maximum. Il ressemblait un peu au propriétaire de la maison. Lorsqu’il lui demanda si elle se questionnait sur le pourquoi il tenait tant à les sauver, la jeune fille se contenta d’hocher la tête.

"-Il y a neuf ans de cela, la même chose est arrivée. Nous n'avions ni médecin, ni sauveteurs et certains mineurs sont restés bloqués dans la mine et son morts. Mon père est mort. J'étais le plus vieux de ma famille, j'avais neuf ans, et c'est moi qui les ai nourris pendant tout ce temps. Alors je ne veux pas que cela arrive à cet enfant, ou à n'importe lequel d'entre nous. La vie est très importante ici. Je ne veux pas que les autres souffrent comme moi j'ai souffert."

Ivy releva simplement la tête vers son interlocuteur. Elle se demandait comment elle se sentirait si son père venait à mourir. Probablement pas très triste, mais la brune admirait tout de même le courage dont il avait fait preuve après la mort de son père. Cependant, Ivy n’avait jamais rencontré de situations semblables à celle-ci. La jeune fille n’avait jamais été très compatissante et elle savait encore moins comment réconforter des gens. Personne ne lui avait appris. Elle n’avait connue comment on se sentait si on se faisait réconforter dans les durs moments. Dans les idées qui lui étaient passées par la tête, elle comprit rapidement que le silence demeurait la meilleure des solutions. Elle risquait probablement d’aggraver la situation en disant quoique ce soit, sachant qu’elle n’a jamais eu une habilité à se montrer amicale avec quiconque. Elle était un peu en manque de ressource dans le silence qui persiste toujours depuis la révélation du garçon qui l’aide à soigner les mineurs. Puis ce fût le brun qui brisa le silence en premier. Son nom. Gale. Ivy reporta son attention sur le restant de jambe. Le sang avait arrêté de couler, mais les bandages étaient dans un état pas possible. La brune essuya ses mains pleines de sang sur son pantalon avant de regarder Gale.

-Je… hum… suis désolée. Ivy.

Pour l’adolescente c’était déjà un grand progrès. Peut-être que Gale ne la prendra pas au sérieux, surtout que sa voix n’y avait pas mit d’émotion, mais elle le pensait réellement, Le malheur des autres ne l’avait jamais vraiment touché, comme à peu près toutes les choses de son quotidien ne la touche pas non plus énormément. Après tout, elle n’a jamais sue ce qu’était avoir une famille, avoir quelqu’un qui s’inquiète pour toi. La seule personne qui lui avait témoignée d’un quelconque signe d’affection était sa meilleure amie. Après, il fallait se tourner vers son meilleur ami qui en réalité était son pire compétiteur et qu’entre eux la compétitions était beaucoup plus importante que n’importe quoi d’autre. Ivy retourna son attention sur le restant de jambe du mineur. Elle entreprit de défaire tranquillement le bandage en essayant de se montrer délicate.

-Il va falloir coudre la peau pour s’assurer d’une cicatrisation et éviter les risques d’infection grave.

C’était un fait, Ivy s’était montrer pas sarcastique, ni amicale, mais un peu neutre sachant que c’était le mieux qu’elle pouvait faire. Elle savait coudre la peau pour les blessures, mais les seules fois qu’elle l’avait fait, c’était sur le pouce de sa mère qui s’était coupée avec un couteau de cuisine. La brune se sentait un peu pathétique. C’était elle la soigneuse, mais elle ne voulait pas tellement coudre la peau d’un genou. Elle se décida de rompre le silence qui avait reprit sa place.

-Mon père à moi, et bien il n’a jamais agit comme tel. Seulement une sorte d’entraîneur qui veut me voir performer dans tout ce que je fais. Ma mère quand à elle, bien on ne s’est jamais vraiment parler.