• N A E M A . T A K A S H I •
« La pluie tombe comme nous tombions amoureux : en déjouant les prévisions. »

Une belle journée ensoleillée s'annonçait, les nuages, peu présents, étaient d'un blanc laiteux, le ciel en arrière plan prenait la couleur de l'azur tandis que l'astre qu'était le soleil se levait d'une paresse lumineuse. Traversant les fins rideaux rosées qui protégeaient les fenêtres, la lumière rentra, éclatante de blancheur et d'allégresse. Elle réveilla, ainsi, la jeune femme qui dormait encore dans le lit, endormie et rêveuse, elle ouvrit les yeux lentement, comme pour ne pas laisser s'échapper son rêve de la nuit passée.
Une fois ses pupilles émeraudes découvertes, elle sortit d'un pas mal assuré de son lit confortable et chaud. Le visage défait et la mine déconfite, elle bailla et s'étira longuement, laissant entrevoir sa silhouette quasi-parfaite. Glissant ses pieds dans de petits chaussons en laine, la demoiselle sortit de la pièce aux tons violacés et dévala l'escalier de bois grinçant, ses cheveux couleur du blé voletant derrière elle, tels une vague d'or. Même entremêlée, ses cheveux restaient sublimes et même mal réveillée, la demoiselle restait la « déesse d'or » à la réputation intarissable.

Dans la lumineuse pièce à vivre, une jolie femme rousse était assise dans un fauteuil en velours rouge, buvant, d'une main, un café corsé et noir et, de l'autre, lisant ce qui, de loin, semblait être un journal. Naéma se glissa sur le siège à côté, prenant tout de suite une mine enjouée, voulant plaire à ses parents. Sa mère se tourna vers elle et l'embrassa, posant sa tasse de porcelaine sur la petite table placée en face d'elle.

« - Bonjour ma chérie, comment vas-tu ? s'enquit-elle.

- Très... Bien Maman ! menti Naéma d'un ton mal assuré. »

Cette voix faussement enjouée n'inquiéta pas la femme qui se contenta de hocher la tête vigoureusement tout en reprenant sa lecture. Une toux grave retentit dans le silence quasi complet qui s'installait. Tournant la tête, Naéma vit son père entrer, son pyjama bleu remonté jusqu'au ventre. Pouffant de rire devant cet accoutrement ridicule, la jeune fille salua le paternel d'une main et remonté dans sa chambre, son sanctuaire. Ayant déjà des plans pour la journée, elle se choisit une robe blanche à volants, coiffa ses cheveux d'or, se maquilla légèrement et sortit à l'air libre, remarquant que de vilains nuages gris s’amoncelaient dans le lointain. Soupirant, elle prit la route du tribunal, elle se divertirait en jouissant du malheur des autres....

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Il était là, perdu dehors, elle rit silencieusement. Qu'était drôle de voir que des personnes pouvaient se perdre à ce point. Elle ajusta son bustier et passa devant le jeune homme de l'audience, ses yeux verts reflétant la joie. Elle se posta devant lui pour l'accompagner jusqu'aux transports, bien décidée à lui mener la vie dure entres temps. Le geste qu'il fit étonna Naéma, qui eut un léger mouvement de recul. Le baise-main ne se fit pas bruyamment, digne des films de princesses. Elle imagina, comiquement, ce jeune homme dans l’accoutrement d'un chevalier, sur un destrier blanc, bravant tous les dangers pour elle. Au lieu de la faire rire, cette pensée la fit rêver, seule la voix de Gale la ramena à la réalité.

« - Enchanté mademoiselle ! »

Son ton était doux, Naéma fut surprise des sentiments qu'elle éprouva de suite à son égard. Au lieu de la formule de politesse habituelle qu'elle aurait dû dire en cet instant elle ne put que dire ;

« - C'est ça un coup de foudre ? »

• N A E M A . T A K A S H I •
« Beaucoup de malheur a surgi de ce monde par la confusion et les choses tues. »

Confus, il la dévisagea, une lueur d'étonnement et d'amusement étincela dans ses yeux couleur noisette. Regardant la belle blonde de la tête aux pieds, il lui sourit. Elle lui sourit en retour, un « smile » comme elle seule sait les faire, avec ses lèvres pulpeuses et ses dents blanches, elle émerveilla à coups surs le brun ténébreux.

J'AI PAS FINI èè___éé